5 jours à Marrakech #5 la Medersa ben Youssef et en route vers la Menara

Aujourd'hui, visite d'un lieu absolument splendide : la Medersa ben Youssef.

Il s'agit d'un des plus beaux monuments de Marrakech, elle a longtemps été considérée comme l'école coranique la plus somptueuse du monde arabe.

Elle a été fondé au XIVe siècle, mais a l'époque, elle n'était qu'une toute petite école de théologie. Mais, vers 1565, le prince saadien Moulay Abdallah la fit reconstruire et embellir, et de ce fait, sa renommée gagna les pays voisins.

On pénètre dans l'enceinte de la Medersa ben Youssef, par une porte aux lourds battants de bronze. Son architecture est d'inspiration marinide et andalouse. Les salles sont décorées de marbre, de bois de cèdre, de stuc et de mosaïques. La cour intérieure dallée de marbre, est ornée d'un grand bassin à ablutions. De chaque côté de cette cour, se trouvent 2 galeries déambulatoires dont les murs sont recouverts  d'une frise de zelliges en faïence verte, rouge et bleue, et de stuc.

A l'étage se trouvent les 132 toutes petites chambres réservées aux étudiants. Mais, à une époque, l'école comptait jusqu'à 900 élèves entassés dans ces toutes petites cellules. C'est ici qu'ils vivaient, dormaient, mangeaient et étudiaient...

Medersa ben Youssef

à côté de la la Mosquée ben Youssef, et la place ben Youssef

Entrée 50 dh

Ensuite, direction l'avenue Houmann  el Fetouaki et l'avenue de la Menara, afin d'arriver aux vastes jardins de la Menara.

Il s'agit d'un jardin planté d'oliviers centenaires, avec un majestueux bassin en son centre. Lorsque la chaleur est écrasante, il est agréable de pique niquer ou se reposer à l'ombre d'un arbre. Il parait que la promenade est exceptionnelle au soleil couchant.

Il y a plusieurs légendes qui courent sur le bassin de la Menara. Certains vous diront qu'il recouvre l'endroit ou l'Almoravide Abou Bekr (fondateur de la ville) enterra un fabuleux butin. D'autres vous diront, que c'est ici que reposent les ossements des maîtresses du cruel sultan Moulay Ismaïl. Ou encore, que ce dernier aurait un jour, reçu un portrait de la famille royale française, et qu'il serait tombé éperdument amoureux de la Princesse de Conti, fille de Louis XIV, et qu'il lui aurait demandé sa main. La jeune princesse aurait refusé poliment. Qu'à cela ne tienne, Moulay Ismaïl fit apporter des travaux au petit pavillon au bord du bassin, afin de plaire à la Princesse... mais, il aurait reçu un deuxième refus. Le sultan n'y remit jamais les pieds.

De nos jours, l'ombre des oliviers a la faveur de jeunes couples d'amoureux que l'on voit sortir discrètement de part et d'autres...

 La prochaine fois, nous nous retrouverons dans le quartier Kasbah pour un dernier billet sur Marrakech

Bises ensoleillées..